Les services
de la police judiciaire et de la gendarmerie royale de la province de Nador ont
démantelé, mardi, un réseau de trafic de «cocaïne des pauvres», qui fait des
ravages dans la région. Les détails.
Quatre éléments d’un dangereux réseau de trafic de
«cocaïne des pauvres» ont été mis hors d’état de nuire, dans la province de
Nador, par la police judiciaire de la ville et la brigade de gendarmerie royale
compétente, sur la base d'informations de la direction générale de la
surveillance du territoire (DGST).
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte ce fait
divers dans son édition de ce jeudi 5 septembre, ces trafiquants, qui ont
inondé le marché de la région par ce «poison», tirent des bénéfices
considérables de ce trafic illégal. Après leur arrestation, des perquisitions
ont été effectuées à leur domicile. Des investigations sont encore menées pour
tirer au clair l’affaire de ces trafiquants qui s’approvisionnaient dans le
préside occupé de Melilla. Ces investigations mettront à nu les connexions de ces
trafiquants et leur lien présumé avec un responsable de la région, ainsi que
les dessous d’une tentative de meurtre dans laquelle serait impliqué le cerveau
de cette bande.
Selon les sources du quotidien, cette cocaïne
frelatée, qui fait florès dans la région, serait composée de produits
chimiques. Les trafiquants l'achetaient à dix dirhams le gramme pour l'écouler
à six cent dirhams le gramme. Des bénéfices énormes, indiquent les sources du
quotidien. Les mêmes sources ajoutent que le cerveau de cette bande a été
impliqué dans une affaire de tentative de meurtre à l’aide d’une arme à feu.
Lors d’un conflit autour des zones de compétences, ce trafiquant, qui fait
l’objet d’un mandat d’arrêt national, avait blessé un jeune qui a alors été
évacué aux urgences de l’hôpital Hassani de Nador, où il a subi une opération
chirurgicale.
Ce phénomène de la drogue frelatée avait déjà été
soulevé et dénoncé par une association des droits de l’Homme dans la région,
rappelle le quotidien, surtout que des informations font savoir qu’une
entreprise espagnole, dans la région, fabrique des produits chimiques que ces
trafiquants mélangent avec de la drogue dure pour obtenir de grandes quantités
de «cocaïne des pauvres», qu’ils écoulent dans les quartiers populaires de la
région.
Source : http://fr.le360.ma